Article
Beni: KATUNGU KALIMA Régine -Enfin délivrée de sa large déchirure du périnée à la treizième opération
2020-06-03 | Dr Justin PALUKU LUSSY

Beni: KATUNGU KALIMA Régine -Enfin délivrée de sa large déchirure du périnée à la treizième opération

Définitivement guérie à la treizième tentative de réparation de sa déchirure du périnée, Régine est formatrice en art de banane à la cellule HEALING ARTS de HEAL Africa, base de Beni. Son sourire inébranlable semble constituer l’ultime expression de son bonheur retrouvé après sa guérison d’une large déchirure du périnée qu’elle a portée 17 ans durant. Veuve depuis dix ans, Régine fonde son bonheur sur le fait d’aider les femmes vulnérables à reprendre les commandes de leur vie, cela à travers l’apprentissage de l’art de banane.

A tout celui qui croise son chemin Régine déclare, « Dieu existe, et certains humains que nous côtoyons quotidiennement constituent sa main agissante. Au bout de 11 opérations que j’avais précédemment subies pour tenter de me débarrasser de ma déchirure du périnée contractée en donnant naissance en 1999 à Mutwanga, territoire de Beni, j’avais perdu tout espoir, je n’entrevoyais plus aucun avenir sous cette pathologie. Me tenir debout, marcher, bien en forme, tel était devenu le plus inaccessible de mes rêves..

La première tentative de réparation avait été faite dans le village de Mutwanga même. De là je suis partie à Oicha, ensuite à Bukavu, d’où j’ai été référée à l’hôpital HEAL Africa de Goma. Une fois là -bas, la 12e opération avait été menée, constituant le premier palier de leur intervention. Je suis revenue à Beni au bout de quelques mois, le temps que mon corps se reconstitue avant la dernière intervention qui avait finalement été menée par Dr Justin PALUKU, à l’Hôpital Général de Référence de Beni, lors d’une campagne de réparation gratuite des fistules et autres pathologies gynécologiques.

Deux semaines durant, après ma sortie d’hôpital, j’évitais tout mouvement de peur de rompre ces instants de bonheur que je considérais factices car je ne croyais vraiment pas que j’étais guérie. J’avais peur que mon corps lâche au premier faux pas, et que la déchirure revienne. L’évidence m’a finalement rattrapée, et j’ai progressivement compris que j’étais vraiment guérie. Ne trouvant aucune expression suffisamment forte pour transmettre ma gratitude envers Dr Justin Paluku et HEAL Africa, je me suis consacrée à la formation de mes paires, et cela me redonne gout à la vie. Je nage dans le bonheur lorsqu’elles commencent à vivre de cet art ».